Le ralentissement du crédit bancaire connaît une baisse de 2,1% pour l'industrie, de 5,6% pour le commerce et de 7,3% pour les activités financières, ainsi qu'une décélération de 9,9% à 2,8% pour les bâtiments et travaux publics et de 18,1% à 11,2% pour l'électricité, gaz et eau. C'est ce qu'a révélé la Banque centrale dans sa dernière note mensuelle.
Par secteur institutionnel, le rythme d'accroissement des concours alloués au secteur privé a décéléré de 6,3% à 3,6%, recouvrant un ralentissement des crédits accordés aux entreprises non financières privées de 6,3% à 0,7% et une accélération des prêts aux ménages de 6,7% à 8,1%.
Quant aux crédits accordés aux entreprises non financières publiques, ils ont baissé de 0,9%, précise la Banque centrale qui vient de publier ces statistiques sur son site électronique.
En ce qui concerne les créances des autres sociétés financières sur les agents non financiers, les prêts accordés par les sociétés de financement ont ralenti de 7,5% à 4,6%. Pour leur part, les crédits accordés par les banques offshores ont augmenté de 6,4% contre une baisse de 14,3% en mars 2012, en relation notamment avec la progression des crédits à l'équipement aux entreprises privées, qui ont quasiment doublé en 2013.
Décélération de l'agrégat monétaire M3
L'agrégat monétaire M3 s'est inscrit, de son côté, en décélération à 2,6% en mars 2013, contre 5,3% en mars 2012, pour s'établir à 968,2 milliards de dirhams (MMDH), selon Bank Al-Maghrib.
“Cette évolution est liée essentiellement à la baisse de 12,5% des titres d'OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières, ndlr) monétaires (...) et au ralentissement des rythmes de progression de la monnaie fiduciaire à 3,8% après 7,2% et des dépôts à vue auprès des banques à 1,5% contre 7,4%.”
EXTRAIT DE LA NOTE DE BANK AL-MAGHRIB
Les comptes à terme ont marqué, par contre, un accroissement de 3,2% après un repli de 4,7%.
Par secteur institutionnel, l'évolution de M3 s'explique par la baisse de 7,7% des actifs monétaires des entreprises non financières privées contre une hausse de 3,5%, en glissement annuel, et par le ralentissement de la progression des actifs détenus par les ménages à 4,9% au lieu de 6,4%.
La baisse de la masse monétaire s'est traduite par la contraction de 0,5% de la monnaie scripturale, de 0,8% des dépôts à terme auprès des banques et de 0,6% des titres d'OPCVM monétaires, précise la Banque centrale. Elle note, toutefois, une progression de 0,7% de la circulation fiduciaire et de 1% des comptes d'épargne.
Source : aufaitmaroc.com